1er mai: travail, rangement... et nostalgie
Ici, comme partout dans le monde, le 1er mai est un jour chômé... sauf pour Edouard. Mais pour une fois c'est pour la bonne cause: il a troqué son 1er mai contre le 2, histoire d'avoir trois jours libres d'affilée!
Le reste de la famille traîne en pyjama. Il fait frisquet et gris: finalement ça ressemble bien à l'automne. On a envie de ne rien faire, de se mettre sous la couette avec un bouquin, de se mettre un petit disque sympa, de ne pas se bousculer... Oui, mais ça peut aussi être l'occasion de s'atteler à une tâche repoussée et repoussée maintes fois, comme trier et ranger les cartons de vêtements des enfants.
Je me suis installée dans la chambre de Marin. Il déambule entre les boîtes, les filles farfouillent dans les vêtements de bébé "si mignons". Méthodiquement, j'ai établi des catégories de tas: le tas "à donner aux oeuvres", le tas "à faire passer pour la petite Manuela (qui pourrait profiter de toutes ces jolies petites choses roses et à froufrous proscrites pour Marin)"... et enfin, le tas "on ne sait jamais". Un tas de merveilles, si petites, si délicieuses, si chargées de souvenirs et d'images révolues.
C'est vrai, on ne sait jamais... Après la naissance de Rose déjà, j'avais décidé de tout donner. Deux enfants, c'était bien. On avait prévu de s'arrêter là. Et puis, finalement j'avais tout garder et j'avais bien fait même si le petit troisième était un garçon. Alors, cette fois, je donne ou pas? Qui me dit que dans quelques mois, peut être... Qui me le dit? Et bien, le papa pardis! Et il a raison, mais ce n'est pas facile de se dire que c'est fini.
Alors je me résous à donner... tout en gardant tout de même certaines petites choses trop précieuses. Pas si raisonnable que ça!