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MES SERINS
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18 septembre 2008

ce 18 septembre 2004

C'était une journée magnifique. Une de ces belles journées d'automne où le ciel est bleu foncé et l'air est doux. La biennale de la danse se préparait et nous devions nous rendre au défilé le lendemain.

DSC01275

Nous avions pris la photo parce que le ventre avait changé. Il avait évolué, grossit d'un coup. Mais ça ne nous avait pourtant pas mis la puce à l'oreille... elle ne devait pointer son nez que vingt jours après.

Ce soir là, la famille venait dîner. J'avais eu envie de faire un bon repas, ce samedi là, car après on ne savait plus trop quand nous aurions de nouveau l'occasion de le faire. Un lapin à la moutarde. Et puis, au moment de saisir l'huile pour assaisonner la salade, je l'ai senti: la poche des eaux s'était rompue. "Ah non, j'ai pensé, pas maintenant. Pas ce soir, j'ai des invités!". Mais si, c'était bien ça et il fallait y aller.

Nous avons laissé Salomé à ma belle mère et sommes partis à la maternité. Elle semblait calme, vide en comparaison à l'effervescence qui y régnait le jour de la naissance de Salomé. On m'a installée dans une chambre emplie de soleil. Nous étions bien, tranquilles.
Les contractions sont vite arrivées. Fortes, intenses. Mais cette fois je ne les ai pas retenues. Je les ai laissées venir, prenant conscience que c'était elles qui entraînaient le bébé. Je ne me suis pas contractée. Je me suis concentrée sur le fait que notre petite fille devait descendre et que je devais l'accompagner dans ce cheminement. Pas de monitoring, pas de péridurale, pas d'infirmière ni de sage femme. Juste Edouard et moi, tous les deux, complices  dans ce moment précieux.

Une petite viste: "Ca y est, Madame, il va falloir y aller". Déjà?! Quelques pas jusqu'à la salle d'accouchement. Quelques instants encore jusqu'à ce moment où la douleur m'a submergée d'un coup. "Ne levez pas la tête, Madame, détendez vous!" Il parait que j'ai crié que je faisais bien ce que je voulais! C'est Edouard qui me l'a dit. Je me suis bien excusée par la suite auprès de la sage femme "Ne vous en faîtes pas, parfois je me fais même insultée!".
Encore un effort. La voilà... Le soleil est couché, mais il fait encore bon. Le calme qui nous a accompagné est toujours là, encore plus intense maintenant. La gynécoloque et la sage femme se sont retirées. Elle est là, toute chaude contre mon corps, avec cette odeur si particulière. Elle est là notre petite Rose, celle qui m'a offert ce moment si exceptionnel que j'en garde encore chaque instant comme imprégné dans tout mon être.

naissance_Rose

... et pendant ce temps, notre famille dînait tranquillement chez nous d'un lapin à la moutarde que ma belle-mère et ma belle-soeur avait un peu "râté" (selon elles!)

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Commentaires
P
Très émouvant ton récit de la naissance de Rose<br /> J'aime aussi chez elle ce côté un peu mystèrieux,<br /> rêveur mais très attachant.
M
Un recit rempli d'émotions!
L
merci pour la précision car (meme si c'est un peu idiot) je me demandais justement ce qu'étaient devenus les invités
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