Gris...
La vie au Brésil, ce n'est pas toujours le "paraiso tropical" comme ils disent. On a beau traverser un océan, laisser 10.000 km derrière soi et arriver dans un pays enchanteur, on vient avec ses failles, ses faiblesses et ses doutes. Ce serait bon de les laisser un peu, de ne pas les prendre dans ses bagages. Ce serait bon si c'était eux aussi qui nous laissaient.
On n'est pas malheureux. N'est ce pas qu'on a tout pour l'être, heureux? Est-ce que ça suffit pour avancer? Souvent oui. Parfois non.
Parfois, on aimerait pouvoir poser sa tête sur une épaule et laisser les larmes coulées. On aimerait que quelqu'un soit là pour les voir couler les larmes, quelqu'un qui vous prendrait dans ses bras pour vous consoler.
Parfois, la vie va trop vite. On court, on court, et tout en courant on regarde toutes ces choses qui défilent et qui ne reviendront pas. Et on se dit qu'on loupe quelque chose, mais on n'arrive pas à arrêter le train.
Parfois aussi, on se dit tout le contraire. Qu'on pourrait faire d'autres choses, que les journées sont bien vaines et bien vides. On s'interroge sur ce qu'on construit, sur ce qu'on créé, sur l'existence d'un bonheur que l'on procurerait aux autres...
Parfois, on n'a plus la force, ni le courage. On se trouve idiot, parce que franchement, de quoi se plaint-on?! Mais on n'y peut rien. On flanche un peu, c'est tout. On flanche un peu et surtout parce que ceux qu'on aime, ceux par lesquels on s'est construit, ceux qui vous épaulent quand ça ne va pas, ceux là sont loin, trop loin et que juste pour une fois, pour ce soir, on aimerait être tout près d'eux.